Agnès Geoffray

1973, Française, née à Saint-Chamond, France
Nominé·e - Prix Elysée 2015

Artiste française née à Saint-Chamond en 1973, Agnès Geoffray vit et travaille à Paris. Elle est diplômée des écoles des beaux-arts de Lyon et Paris. A travers ses photographies, Agnès Geoffray explore le potentiel fictionnel et affabulatoire des représentations multiples du réel. Procédant de l’assemblage et du montage, son travail révèle un univers de tensions, latentes et mystérieuses.

Agnès Geoffray a été en résidence à la Rijksakademie à Amsterdam (2002-2003) et pensionnaire à la Villa Médicis à Rome (Académie de France, 2010-2011). Elle a exposé dernièrement à la Kunsthalle de Mayence, à la Kunsthalle de Vienne, au Magasin à Grenoble, au Centre de la photographie à Genève et au Centre photographique d’Ile-de-France. Ses travaux font partie des collections publiques du Fonds national d’art contemporain (Paris) et de diverses collections privées. Deux ouvrages sur son travail ont été publiés aux éditions de La Lettre Volée, Ultieme Hallucinatie et Profond silence.

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Projet

Métamorphoses

Agnès Geoffray cherche à éprouver notre regard. En confrontant et assemblant des éléments hétérogènes dans une même image, elle trouble la vision et engage un mouvement incessant entre une scène figurée et une image révélée. Elle crée du lien, une étrangeté du lien et un lien étranger.

« Le projet consiste à assembler, confronter, voire confondre deux images dans un même champ. Il s’agit de provoquer une circularité du regard, où celui-ci s’échappe, continue, insiste, revient… Etablir un mouvement dans la visibilité, qui enveloppe tout un réseau complexe d’incertitudes, d’échanges, d’esquives. Cette série interroge en filigrane la dualité de la vision et du regard. La vision et ses simulacres, car là où elle fait défaut émerge le regard.

A l’instar de mes autres travaux, cette nouvelle série procède de l’assemblage et du collage, du télescopage d’instants fragiles, de déplacements aussi minutieux qu’évasifs, de scènes en devenir où tout apparaît en suspension.

Avec cette série, je cherche à jouer avec le regard, créer un va-et-vient incessant entre la scène figurée et l’image révélée, comme une poursuite illimitée du réel. Provoquer une « co-présence de deux éléments discontinus, hétérogènes en ce qu’ils n’appartiennent pas au même monde » (Roland Barthes) et en même temps créer du lien. Une étrangeté du lien et un lien étranger. »