David Jiménez

1970 , Espagnol, né à Seville, Espagne
Nominé·e - Prix Elysée 2017

Le photographe espagnol David Jiménez a obtenu un diplôme des beaux-arts de l’Université Complutense de Madrid en 1993. Après ses études, il a poursuivi sa formation de photographe lors d’ateliers menés par des artistes internationaux de renom. Son exploration visuelle nous permet d’approcher le mystère qui entoure le quotidien et les relations invisibles qui opèrent secrètement au sein de ce que nous jugeons familier.

Ses œuvres, qui prennent la forme de livres, d’expositions et de projections audiovisuelles, ont été exposées dans de nombreuses villes en Espagne ainsi qu’à l’étranger, dans des lieux comme le Nederlands Foto Instituut à Rotterdam, les Rencontres d’Arles, l’Université du Staffordshire, le Seoul Photo Festival, la Bibliothèque nationale de Colombie à Bogota et la Biennale internationale de photographie et de vidéo de Chongqing en Chine.

David Jiménez a reçu le prix du Meilleur jeune photographe décerné par PHotoEspaña 99 et le prix Kaulak de la ville de Madrid en 2008. A ce jour, il a publié cinq monographies, dont Infinito (2000), et plus récemment Versus (2014).

Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées en Espagne, telles que celles de la Fundación MAPFRE, du Musée d’art contemporain MACUF et de la Collection DKV Art. Il donne régulièrement des conférences et des ateliers en Espagne et dans d’autres pays sur le processus créatif en photographie.

Projet

Omen

Dans le projet photographique Omen, David Jiménez cherche à jouer avec les limites de la perception. Il s’agit d’un projet à long terme pour le Prix Elysée par lequel l’artiste va travailler à l’aboutissement de cette ambitieuse exploration visuelle destinée à aller au-delà du temps, de l’espace et de la culture afin de devenir une abstraction visuelle poétique qui nous conduise vers un sens plus élevé.

« Entre la réalité et l’imaginaire s’ouvre un vaste territoire lorsque est abandonnée la foi en une réalité stable et objective. » Le projet proposé par David Jiménez pour le Prix Elysée s’inscrit au sein d’un périmètre géographique tout à fait spécifique, mais son emplacement exact n’est pas important. L’objectif est de parvenir à transcender cet espace physique particulier et de recréer un territoire fictif circonscrit par des frontières abstraites.

« Tout mon travail a toujours été basé sur une intuition, celle qui est dissimulée à l’intérieur de ce que nous appelons la réalité, un réseau de relations complexes qui dépasse l’entendement rationnel. La gestation de ce projet s’est étalée sur une longue période, parallèlement à d’autres travaux. De façon involontaire, je me suis surpris à retourner encore et toujours dans cet espace et, à un moment donné, j’ai compris que ce n’était pas les aspects culturels ou sociaux qui m’intéressaient profondément mais bien davantage le comportement de certains plans de la réalité qui touchent au domaine de l’onirique. Bien que ces plans contiennent des personnes, des animaux, des espaces, des objets et des lumières, l’énergie qu’ils génèrent n’appartient à aucun d’eux en particulier mais plutôt à ce qui les relie tous. En me déplaçant au bord de l’abstraction, j’ai progressivement supprimé la juste quantité d’éléments narratifs et descriptifs afin que seul ce qui est indispensable à l’œuvre demeure. »