Jim Naughten

1969, Britannique, né à Horsham, Royaume-Uni
Nominé·e - Prix Elysée 2017

Jim Naughten est un photographe britannique né en 1969 au Royaume-Uni. Il a étudié la peinture au Lancing College grâce à une bourse, puis la photographie à l’Université de Bournemouth au Royaume-Uni avant de s’installer à Londres pour y vivre et y travailler. Naughten explore, dans son travail, des thèmes liés à des sujets historiques, interrogeant notre relation à l’Histoire. Il pose la question de la véracité de la photographie et de la manière dont les « vérités » de l’histoire évoluent avec le temps.

Les œuvres de Naughten ont été régulièrement exposées en Europe et aux Etats-Unis, notamment lors d’une exposition solo à l’Imperial War Museum et lors d’expositions de groupe à la Royal Academy of Art et la National Portrait Galleries à Londres. Sa première série, Re-enactors,a été publiée sous forme de monographie en 2009 (Hotshoe Books) et la suivante, Hereros,par Merrell en 2013. Animal Kingdom, le dernier livre de Naughten, qui est aussi sa première œuvre en stéréoscopie, a été publié par Prestel en avril 2016.

Ses œuvres font partie des collections de l’Imperial War Museum au Royaume-Uni, du Museum of Art de Houston et du Musée d’Honolulu ainsi que de collections privées aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Europe.

Projet

Les montagnes du Kong

Jim Naughten présente un projet qui nous permettra de remonter le temps et revenir à un lieu légendaire où seules les meilleures images peuvent être réalisées. Pour le Prix Elysée, il partira comme explorateur, scientifique et photographe à la découverte d’un endroit qui a peut-être ou n’a peut-être jamais existé, une terre imaginaire qui a existé dans la conscience collective et sur les cartes pendant plus d’un siècle, les montagnes du Kong.

« Les montagnes du Kong sont une chaîne de montagnes imaginaire qui fut visible sur les cartes géographiques de 1798 à la fin des années 1880, où elles furent déclarées inexistantes. La série d’images en stéréoscopie que je prévois de créer raconte cependant une histoire très différente. Mes images stéréoscopiques des montagnes du Kong documenteront cette expédition dans un but scientifique mais aussi pour la postérité, à la manière des premières explorations. Ces images pourront être visionnées en 3D, en utilisant les appareils qui furent populaires à la fin du XIXe siècle et qui permettaient aux Anglais de l’époque de voyager aux quatre coins du monde tout en restant chez eux dans leur fauteuil. L’utilisation d’une image en trois dimensions en sera une preuve irréfutable.

Dans les montagnes du Kong, je découvre des paysages extraordinaires, à couper le souffle, je rencontre d’étranges créatures jusqu’alors inconnues, des plantes bizarres et des tribus disparues qui semblent évoluer dans un univers parallèle. J’enregistre fidèlement ces événements réels à l’aide de mon appareil stéréoscopique, singeant les explorateurs, les scientifiques et les photographes d’expéditions passées.

Si l’œuvre se veut stimulante et amusante, elle doit aussi se lire comme un commentaire sur la mutabilité de l’Histoire et sur notre relation au passé, malléable et soumise à des évolutions constantes. »