Alexandra Catiere

1978, née à Minsk, Biélorussie, vit et travaille en France
Nominé·e - Prix Elysée 2019

Le parcours sans frontière d’Alexandra Catiere témoigne de son envie de tendre vers l’universel. De l’ancienne Union soviétique à la France en passant par les Etats-Unis, cette jeune photographe fait de l’intemporalité l’un des aspects majeurs de sa création. Ressuscitant la tradition humaniste, ses images sont celles des sensations, des atmosphères qu’elle réussit à capter. Sans jamais s’arrêter aux seuls genres du portrait ou du reportage, Alexandra Catiere fait de l’appareil photographie l’instrument de son empathie pour la nature humaine et la vie.

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MMXX

Connue pour son approche singulière du portrait, Alexandra Catiere cherche à révéler ce qu’il y a de plus intemporel et universel en nous. De tradition humaniste, ses images captent des sensations, des atmosphères. Dans ce nouveau projet, elle souhaite expérimenter de certains procédés tout en revenant à l’origine de la photographie et au travail de révélation dans la chambre noire.

« C’est un voyage…

Mon but est de me tourner vers l’intérieur… Je vais continuer de photographier, mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est de repousser les limites de la photographie traditionnelle, d’explorer mes archives de négatifs, d’expérimenter de nouveaux procédés pour créer une œuvre photographique détachée, libérée du réel, unique – qui parle de notre place sur la terre, de notre fragilité, et qui dévoile nos angoisses.

Ces quinze dernières années, j’ai développé une pratique photographique remarquée internationalement pour son approche sensible et singulière du portrait. Ne se limitant pas à une recherche figurative, mes installations composent des fresques photographiques mêlant poétiquement des fragments de vie, subtilement autobiographiques.

Grâce à la maîtrise du noir et blanc et au soin apporté à mes tirages, je souhaite révéler ce qu’il y a de plus intemporel et universel en nous. Toute mon œuvre tourne autour du thème du cycle de la vie. D’apparence nostalgique, il n’est pas uniquement orienté vers le passé. Je m’interroge en définitive bien davantage sur ce que s’apprête à vivre la génération présente.

Dans ce nouveau projet, je reviens à l’origine de la photographie et à l’usage du médium qui opère une révélation. Les photos sont des actes de création au moment de la prise de vue mais aussi au moment du tirage. Je les appelle des « peintures photogéniques ». Dans la chambre noire, je me laisse porter par l’instinct, combinant différentes techniques (photogramme, solarisation,