Rahim Fortune (US, 1994) est un artiste visuel et éducateur de la Nation Chicacha d’Oklahoma, États-Unis. Il utilise la photographie comme moyen de soulever des questions fondamentales sur l’identité américaine. À travers des récits de familles individuelles et de communautés, il explore les géographies changeantes, les migrations et relocalisations, ainsi que la façon dont ces histoires s’inscrivent dans les paysages du Texas et du Sud des États-Unis.
Le dernier livre de Rahim Fortune, I Can’t Stand to See You Cry, publié en 2021 par Loose Joints, a remporté le Prix Découverte Louis Roederer des Rencontres d’Arles en 2022. Ses œuvres sont présentées dans des expositions à travers le monde et sont dans de multiples collections permanentes, dont le High Museum d’Atlanta, LUMA Arles, le musée Victoria & Albert à Londres et le Musée des Beaux-Arts de Boston.
«The Cove traite de la douleur et de la mémoire associées à la perte d’une famille et d’une communauté. C’est à la fois une lettre d’amour à ma famille et une critique juste de la façon dont le progrès est souvent réalisé au détriment de nous-mêmes et des autres.
En observant les archives laissées par ma famille, j’ai constaté que la notion de fierté se heurtait constamment à des contradictions et à des nuances qu’il est important d’appréhender en tant que condition humaine universelle. Cette idée que deux choses peuvent être vraies en même temps, et l’importance de le reconnaître, brise les idées préconçues qui mènent à la division entre nous. Je me suis mis à la place de mon père et des communautés sur lesquelles son travail de policier a eu un impact, de mon grand-père et des choses qu’il a vues et accomplies à l’étranger en tant qu’ancien combattant au Vietnam et en Corée, et de ma grand-mère qui a élevé une magnifique famille de 8 enfants au détriment de ses propres ambitions dans la vie. Il y a une idée du “bon vieux temps” qui est étroitement liée aux valeurs traditionnelles que je souhaite interroger avec ce nouveau travail. À une époque où le monde semble si divisé entre les lignes idéologiques, nous pourrions toutes et tous y gagner à pratiquer l’introspection, la rédemption et rendre grâce au souvenir.
Mon travail dans le domaine de la photographie documentaire spéculative m’a préparé à changer d’approche et à entreprendre un projet aussi ambitieux. Ma pratique est imprégnée de l’histoire de la photographie, et ce nouveau projet sera un ajout essentiel, me mettant au défi de pousser mon travail dans une nouvelle direction.»
Les photographies de Rahim Fortune sont profondément enracinées dans son héritage sud-américain. Il utilise principalement des techniques analogiques traditionnelles pour capturer ses images. Dans son projet The Cove, le nominé du Prix Elysée 2025 plonge dans ses archives familiales et ses liens étroits avec une ville militaire du Texas. Cet épisode est consacré à la famille et aux origines, vues à travers la perspective de Rahim Fortune.
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